
Dans la parabole d’aujourd’hui samedi, nous pouvons prendre notre place.
Nous pouvons nous retrouver dans le personnage du fils cadet. Il nous arrive de nous éloigner du chemin du Seigneur, de n’en faire qu’à notre tête. Mais cet égarement n’est pas du tout un chemin de bonheur. L’égoïsme mène souvent à l’isolement. Et ce pauvre fils se retrouve seul, rabaissé jusqu’à désirer pouvoir manger la nourriture des porcs dont il a la charge. Quand il se rappelle de sa vie auprès de son père, son estomac lui indique de revenir à la maison. Ce n’est peut-être pas avec une grande contrition qu’il est revenu chez son père.
Mais nous devons reconnaître que ce père est fou, fou d’amour pour ses deux fils. Non seulement il leur partage ses biens de son vivant, mais en plus, il accueille son cadet avec fastes quand il revient après avoir dépensé une grande partie de la fortune de son père. Nous y retrouvons bien la figure de Dieu le Père, lui qui est fou d’amour de nous. Son amour va jusqu’à nous accueillir les bras grands ouverts quand nous revenons vers lui. Il ne veut pas perdre un seul de ses enfants, ce père de miséricorde !
Nous pouvons aussi nous retrouver dans le personnage du fils ainé. Nous sommes des gens bien, nous restons fidèles au Seigneur, et prenons le temps, même en temps de confinement, de nourrir notre foi. Nous travaillons avec courage pour le Seigneur. Et voilà que le fils cadet, celui qui dirions nous aujourd’hui est bien loin des vertus de notre Eglise, revient dans le droit chemin, il est accueilli et pardonné. C’est pas juste ! La jalousie peut aussi mener à l’isolement. Comment est il possible d’accueillir avec fastes un homme de mauvaise vie ? Mais il est vrai que si le fils ainé est resté près du père, c’est aussi par peur de dépenser trop du magot familial. Ce n’est peut être pas avec un cœur plein d’amour qu’il est resté auprès de son père.
Mais nous devons reconnaitre que ce père est fou, fou d’amour pour ses deux fils. Non seulement il accueille dans la joie son fils cadet qui revient à la maison sans grande repentance, mais il est aussi à rechercher au dehors son fils ainé qui refuse d’entrer dans la joie familiale. Ce pauvre père qui pensait avoir deux fils, peut être déçu aussi bien du cadet que de l’ainé.
Alors que nous soyons proches du fils cadet ou du fils ainé, laissons le Seigneur nous partager son héritage d’amour. Sentons nous aimés de note Père et en retour soyons des artisans d’amour. Alors, nous retrouverons le chemin du Père et pourront partager sa joie de voir ses enfants réconciliés.
En ce temps de confinement, ne nous isolons pas, soyons unis par la prière ou le service les uns aux autres.