Naaman, touché par la lèpre, pars à la rencontre du prophète Elisée, sans trop savoir à quoi s’attendre. Et le moins que nous puissions dire est qu’Elisée va le surprendre. Loin de se mettre en avant, il met en avant la force de guérison de Dieu. Elisée est dans la justesse quand il demande à Naaman d’aller se plonger dans les eaux du jourdain. Et quand, éclairé par ses serviteurs, il accepte de   faire confiance, il est purifié non seulement de sa lèpre, mais bien plus de son incroyance. Il revient vers Elisée et tout a changé en son cœur. Il ne loue pas Elisée de sa sagesse, mais fait profession de foi au Dieu d’Israël, dont Elisée est le porte-parole. Symboliquement, nous pouvons voir en Naaman qui se plonge dans l’eau du jourdain une renaissance, un passage, une paques qui illuminera sa vie. Et est ce un hasard si , plus tard, Jésus sera baptisé dans les eaux du jourdain ?

Nous aussi en ce temps de carême, nous sommes comme ce Naaman, à laisser le Seigneur nous purifier de toutes nos souillures. Ce que nous demande le Seigneur peut nous sembler aussi déraisonnable que la demande d’Elisée. Trois semaines sans eucharistie, ce n’est pas si facile à comprendre. Mais nous pouvons prendre cette occasion pour nous mettre au service des autres. N’oublions pas que dans les trois chemins que nous propose le carême, il y a le chemin du partage et de la solidarité. Humblement, sans vouloir nous mettre en avant, tentons de voir comment nous mettre en ce temps difficile pour toute notre société nous mettre au service les uns des autres. Alors, nous comprendrons que ce temps de combat qu’est notre carême est un temps qui nous rapproche vraiment de nos frères et sœurs, et aussi de Dieu.

Bonne journée

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