Ces deux hommes sont de bonnes personnes. Ils montent tous deux au temple pour prier.  Cependant leur démarche est radicalement différente.

Le pharisien est un homme dont le défaut est de se savoir un homme de bien.  Sa prière est toute imbue de lui-même. Et comme il se sait un homme bon, il se permet de juger les autres qui ne sont pas à ses yeux aussi vertueux que lui. Ce pharisien est un modèle dans ses actions. Il jeûne, il partage, quel saint homme ! Mais nous ne pouvons oublier l’évangile du mercredi des cendres ou nous étions invités à prier, jeûner, partager dans le secret. Et son attitude le met en porte à faux avec cette discrétion. Il est en fait riche de lui-même et ne peut plus laisser le Seigneur l’enrichir.

Le publicain est bien différent dans son attitude de prière. Il se reconnait pauvre, lui qui est riche financièrement en tant que collecteur d’impôt. Il fait la vérité en son cœur et se reconnait pécheur. Il n’a pas du avoir facile de passer la porte du temple, il se fait tout petit. Il demande au Seigneur de l’enrichir en son cœur.

Et quel est celui que Jésus donne en exemple ? Le publicain ! Pour nous inviter à être pleins de nous-même, pour nous laisser enrichir de l’amour que Dieu veut nous offrir au quotidien.  Jésus nous rappelle l’amour de Dieu pour les petits, les pauvres, les pécheurs, car il peut les faire grandir en son amour.

Dans nos gestes de solidarité, osons cette discrétion, qui fera de nos solidarités non des dons de nous-même, mais des dons de Dieu.

Bonne journée

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