
La foule rassemblée auprès de Jésus nous semble bien affamée. C’est la faim qui les a mis en route vers le Christ. Ils ont déjà été nourris des signes accomplis par Jésus sur les malades. Ils sont repus de leur faim de bonheur pour les souffrants. Jésus se dit qu’il ne peut se contenter de nourrir leurs attentes, il va aussi nourrir leur appétit humain. Les apôtres ont-ils demandé au jeune garçon de partager ce qu’il avait emporté, Jean ne nous le dit pas, mais nous pouvons voir que ce miracle se réalise grâce au partage, à la solidarité. Il a bien peu, ce jeune garçon, mais il accepte de mettre ce peu entre les mains de Dieu.
Nous ne pouvons oublier que la parole que nous écoutons est pour toucher notre cœur. Nous sommes comme cette foule. Nous ne sommes pas assis dans l’herbe de nos jardins, mais bien plus confortablement dans notre fauteuil, dans notre chez nous. Si les foules ont du aller vers Jésus, aujourd’hui, c’est Dieu qui vient chez nous, toucher notre cœur, et nourrir nos attentes. Il nous demande aujourd’hui de partager nos petites capacités pour les mettre entre les mains de Dieu, et au service de nos frères et sœurs. Jésus vient mendier auprès de nous le peu que nous pouvons lui offrir. Même si nous n’avons que 5 pains et deux petits poissons, il peut en faire des merveilles. Mais notre liberté est toujours là de garder notre petit avoir pour nous. Encore une fois, nous sommes appelés à ce geste d’audace, en confiant nos petitesses à Dieu, il peut en faire de grandes choses.
En revenant au temps de Jésus, nous remarquons qu’il y a des restes, ce qui nous permet encore aujourd’hui de nous nourrir de cette eucharistie. En toute eucharistie, Dieu se fait mendiant et nous demande de lui confier le peu que nous avons. Soyons aujourd’hui en solidarité avec notre monde, et offrons au Seigneur tout ce que sera cette journée, avec son lot de joie et se difficultés. Nos 5 pains et nos 2 poissons, seigneur nous te les offrons, multiple les pour la faim des hommes et qu’ensemble nous chantions ton nom.