méditation sur l’évangile du 23 juin

Merci à Alexis de continuer à nous partager ses médiations nourrissantes.

Jésus donne à ses disciples des recommandations de bon sens qui sont autant de développements de son Discours sur la Montagne, où il a annoncé aux foules la charte de Royaume de Dieu. Le bonheur qu’il promet est paradoxal, puisqu’il est destiné aux humbles et aux persécutés. Il explicite ensuite aux siens cette annonce du règne de Dieu par toute une série d’enseignements concrets relatifs à la justice de Dieu. Autrement dit, il leur apprend par des exemples la manière de s’ajuster à Dieu pour entretenir avec lui une relation équilibrée. L’Évangile d’aujourd’hui traite de trois de ces thèmes pratiques.

Le passage de la perle aux pourceaux se réfère à une thématique chère à la mentalité juive, celle de la pureté. La tradition oppose ce qui est impur, comme les chiens ou les porcs, à ce qui est pur. Seule la pureté permet d’avoir accès à Dieu, et il faut veiller à ne pas mélanger le pur et l’impur, le sacré et le profane. Ainsi, l’offrande destinée à Dieu était mise à part pour être préservée. Jésus reprend l’image de la séparation entre sacré et profane pour recommander la prudence à ses disciples. Son Évangile, son enseignement, ne doit pas être divulgué à tous, mais réservé aux seuls fidèles. Pas par volonté de le cacher, mais par souci de l’enseigner de manière progressive à ceux qui sont aptes à le comprendre (c’est la fonction du catéchuménat, des sacrements d’initiation).

La règle d’or, ne pas faire aux autres ce qu’on ne voudrait pas qui nous soit fait, est universelle et était connue de toute l’Antiquité. L’originalité de Jésus est de la renouveler sur deux points. D’abord pour lui, il ne s’agit pas de faire du bien pour en recevoir en retour, mais de prendre l’initiative de ce bien sans compter qu’il sera rendu. Ensuite, il présente la règle comme un condensé de toute la pensée biblique, contenu dans la Loi et les Prophètes.

L’enseignement sur les deux voies est également un schème classique de la pensée des Sages juifs. L’homme est un jour ou l’autre amené à choisir entre le bien et le mal. Jésus renouvelle la réflexion en parlant de la voie étroite, où il fait allusion aux exigences radicales du Sermon sur la Montagne, et où il insiste sur l’urgence qu’il y a à le suivre avec tous les risques et les souffrances que cela comporte.

Les enseignements de Jésus gardent toute leur actualité et forment autant de règles de comportement pour la vie de tous les jours. Ainsi est-il du témoignage que doit porter le fidèle de l’Évangile. Si être témoins de l’amour de Dieu nous oblige, encore faut-il savoir comment le faire. Et utiliser la pédagogie pour ne pas faire n’importe quoi vis-à-vis de n’importe qui, avoir le souci d’expliquer clairement sans brûler les étapes. Surtout, il faut bannir les leçons moralisatrices, mais au contraire communiquer une espérance dans l’existence des personnes.

Nous devons toujours avoir par rapport à ceux que nous abordons des comportements marqués par la bienveillance, l’accueil, l’empathie, le soutien. Ne jamais oublier que celui qui s’efforce de comprendre pourra s’épargner de devoir juger.

Enfin, dans ce que nous entreprenons, soyons toujours guidés par l’urgence de Royaume. Apprenons à la vivre, à l’accepter. Le Christ lui-même est la porte étroite qui conduit au règne de son Père. Restons ainsi centrés sur Jésus plutôt que sur nos préoccupations personnelles. N’hésitons pas à aller frapper à cette porte étroite, ressourçons-nous dans la prière.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.