méditation pour le 14eme dimanche ordinaire A

Père, je proclame ta louange. Ce cri de jubilation de Jésus qui exulta de joie sous l’action de L’Esprit saint (Mt 10,21) est une bénédiction. Bénir Dieu, c’est le louer à partir d’un événement heureux. Béatitude paradoxale, puisque Jésus vient de constater l’échec cuisant de sa mission auprès de ceux chez qui il a accompli des miracles et qu’il vient d’invectiver sur les villes qui ne se sont pas converties. Il ne se laisse cependant pas abattre devant l’indifférence et l’inertie de la plupart de leurs habitants.

Jésus rend grâce à son Père car, si tant de cœurs intelligents, de gens instruits dans la religion, de sages selon les hommes se ferment à lui, par contre, il voit le cœur des gens pauvres et simples, ignorants, s’ouvrir à la grâce, s’ouvrir à la vie, s’épanouir, respirer enfin. Ces tout-petits, ces humbles, dont la seule richesse est la présence de Dieu rendue sensible par sa Parole, se sont découverts aimés, et cet amour vient bouleverser toute leur existence.

Alors que les sages et les savants, dans leur orgueil, ne savent qu’obéir à des prescriptions, des lois et des rites, et à les imposer aux autres, eux entrent dans une alliance d’amour. Ce n’est pas en raisonnant qu’on pénètre dans l’intimité de Dieu, mais en se laissant aimer. La foi ne relève pas de l’adhésion à une doctrine ou une théologie, mais de la confiance, de l’abandon en quelqu’un sur qui on peut compter et s’appuyer, celui qui nous aime d’un amour gratuit, sans retour.

Si le joug de la Loi est pesant, étouffant par ses multiples impositions, devenir disciple de Jésus ne l’est pas. Son fardeau est léger, il allège la marche, parce que ses exigences donnent accès à la vraie liberté et que Dieu aide sans cesse ses enfants. Jésus lui-même en donne l’exemple, il ne manifeste aucune volonté d’ostentation, mais ne cesse d’exercer l’amour de Dieu. Le joug du Fils est le joug de l’amour du Père. Il vient nous révéler cette relation d’amour. En lui la source du repos, de la paix, du bonheur.

Pour se mettre à la suite de Jésus, il faut tuer les désordres de l’homme pécheur afin de vivre. Et donc se mettre à l’écoute de l’Esprit qui habite en nous et non de la chair qui parle en nous. Chair et esprit caractérisent deux styles de vie opposés, sans possibilité de compromis. Vivre selon la chair signifie se complaire dans toutes les faiblesses de l’humain qui laisse libre cours aux instincts mauvais. Le régime de l’esprit est harmonie, ajustement dans une relation équilibrée avec Dieu. Vivre selon l’Esprit suppose d’accueillir la vie en Dieu dans la conversion des attitudes et des comportements.

À nous qui essayons de devenir un peu mieux disciples du Christ, l’Évangile nous rappelle l’essentiel de son message : aimer. Accueillir d’abord l’amour du Père dans la louange spontanée comme Jésus le fait Jésus aujourd’hui, ou en prenant le temps de nous retirer dans le secret. Se laisser habiter par l’Esprit, s’émerveiller avec Jésus de l’ouverture des petits à la Bonne Nouvelle, déposer en lui les fardeaux trop lourds à porter. Prendre le temps de rester en vie spirituellement.

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