méditation pour la fête Dieu

Rompre le pain, le partager entre sœurs et frères, boire à la coupe de l’Alliance nouvelle, voici les signes premiers de notre foi au Christ mort et ressuscité. Le pain et le vin ne sont jamais anodins, ils participent à une convivialité jamais égalée et sont promesse d’abondance des dons de la terre et de l’esprit.

Le pain et le vin – céréales et fruits – sont les aliments de base de notre humanité de toute antiquité. Quand le pain vient à manquer s’installe la famine, son abondance est signe de richesse Bien plus, le pain représente la vie, l’espérance des hommes. De même le vin est plus qu’une boisson, il apporte la joie, il symbolise ce complément d’âme sans qui toute existence serait triste et terne.

Pour nous chrétiens, le pain est aussi de longue tradition – héritée du judaïsme. La manne qui nourrit Israël au désert est préfiguration du pain eucharistique. Le peuple juif n’avait-il pas d’ailleurs préparé du pain pour la longue route qui l’attendait lorsqu’il a fui l’Egypte et l’esclavage ? C’est la Pâque juive, commémorée depuis lors. Jésus lui-même, lors de la dernière cène, a pris du pain et l’a partagé avec ses disciples en leur demandant d’en faire mémoire. A chaque eucharistie, nous sommes invités à partager le pain, le corps du Christ, entre sœurs et frères. Christ s’est livré pour nous donner la vie, il a fait don de son corps, c’est la Pâque des chrétiens. Chaque fois que vous mangez ce pain, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. On ne peut recevoir la vie du Ressuscité sans reconnaître le don d’amour qu’il fit par sa mort sur la croix.

Toute eucharistie se tourne vers le Christ mort et ressuscité, vers sa Pâque. Mais quel sens aurait cette fête s’il n’y avait un peuple pour faire mémoire, si ce n’est pour nous tourner vers notre propre Pâque ? Et de procéder nous-mêmes au partage du pain. Donnez-leur vous-mêmes à manger. Le miracle de la multiplication des pains réside dans le partage. Quand des pauvres mettent en commun leurs maigres ressources pour les redistribuer, tout devient possible et c’est l’abondance. Ils mangèrent et furent tous rassasiés, puis on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers.

Le pain qui fait partie de nos repas quotidiens prend une haute valeur symbolique, il retrace toute une histoire. Une histoire de femmes et d’hommes qui un jour ont décidé de se mettre à la suite de Jésus, le Messie, venu pour sauver le monde. Notre foi repose sur des valeurs humaines, mais elle prend un sens divin par la Pâque du Seigneur.

L’offrande du pain et du vin introduit à la dimension sacerdotale, royale et prophétique de la vocation humaine. Ce que signifie Melkisédek, prêtre du Dieu très-haut, en bénissant Abraham avec ces éléments. Celui-ci devient prêtre, prophète et roi dans un acte liturgique, promesse du règne de Dieu et prémices de l’offrande eucharistique. Aujourd’hui, nous aussi, quand nous partageons le pain et buvons à la coupe du salut, sommes toutes et tous appelés à être prêtres, prophètes et rois pour la gloire de Dieu. Nous aussi proclamons la grandeur de notre Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne.

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