
Dimanche 1 – La mise en route des anges
Un jour, le bon Dieu convoqua les anges et leur annonça qu’ils allaient avoir beaucoup de travail. Il avait pris sa décision, l’opération « Emmanuel » était lancée. Dieu ne voulait pas rester ce lointain, cet inaccessible.
Tous les anges voulaient faire partie de cette grande mission. L’ange Joséphine était prête à se mettre de suite en route, et partageait son impatience à tous les autres anges.
L’ange Raphaël, voyant que tous voulaient de suite se mettre en route, rappela aux troupes célestes qu’il fallait se préparer, qu’on ne pouvait pas partir tout de suite. Il faut d’abord bien comprendre ce que nous aurons à faire. Un ange, ça contemple Dieu sans cesse, et nous devrons aider les hommes à ouvrir les yeux pour contempler les merveilles que Dieu fait pour eux.
L’ange Gabriel, lui, avait reçu un ordre de mission particulier. Il se retira pour réfléchir à la réussite de sa partie de la mission. Il se demandait comment obtenir un « oui » à la volonté de Dieu.
L’ange Michel rappela aux troupes célestes que les armes dont ils auraient besoin seraient la patience, la ténacité, l’amour. Pas besoin d’entrer en guerre, il nous faut angéliser le monde, faire que le monde entier puisse, comme les anges, entrer dans une grande proximité de Dieu, il nous faut dans un premier temps préparer la route au Seigneur.
Joséphine, elle, se disait qu’il serait plus simple de tout régler en un claquement de doigts. Il lui faudra de la patience avant d’agir !
Nous pouvons l’imaginer, le ciel était affairé, impatient de pouvoir commencer à agir, mais, avant d’agir, les anges devaient prier.
Et moi, chrétien d’aujourd’hui, en plaçant l’ange à la crèche, je ne peux oublier que je dois être moi aussi angélisé. Il me faut être les yeux grands ouverts aux merveilles de Dieu dans ma vie. Je suis cet ange, ou je peux laisser Dieu m’angéliser. Armons-nous, cette semaine, de patience, de charité, de solidarité. Nous commençons ainsi notre préparation à la fête de Noël. N’hésitons pas, dressons dès à présent la crèche en nos maisons, dans notre cœur.
Dimanche 2 – La curiosité des mages
L’ange Raphaël, tout affairé aux préparatifs, ne se rendit pas compte qu’une étoile de joie avait glissé de son nuage. Quand Michel le lui fit remarquer, ils se dirent qu’ils pouvaient lancer l’opération Emmanuel. La chute de cette étoile a été source d’une grande joie au ciel. Mais il faut aussi voir son effet sur terre, se dirent-ils. Raphaël suivra de près la route des Mages.
Melchior, Gaspard et Balthasar, en cette nuit étoilée, contemplent la grandeur de la voute céleste. Bien qu’ils ne soient pas rassemblés au même endroit, ils voient tous trois, dans le ciel, une étoile plus brillante. En parlant avec d’autres astronomes, ceux-ci leur dirent que c’était certainement un hasard, qu’il ne fallait pas s’arrêter à de si petits phénomènes. Cependant, ils ne pouvaient cacher la joie intérieure qui avait envahi leur cœur à la vision de ce signe. Et si, comme on le dit souvent, cette étoile était annonciatrice d’un évènement ? Les 3 savants décident de faire confiance et entreprennent un long voyage, de suivre cette lumière qui pourra éclairer leurs pas. Mais, avant de partir, ils chargent leurs montures de trésors de chez eux : l’or est pour un roi qu’ils pourraient rencontrer, l’encens pour une offrande à Dieu au cours de leur voyage, et la myrrhe pour embaumer les morts. C’était peut-être un signe que le voyage allait être long. Arriveraient-ils au bout de leur voyage ?
Cependant, c’est avec audace et la joie dans le cœur que ces curieux savants ont pris la route, en laissant derrière eux beaucoup de leurs appareils scientifiques. Ils voulaient aussi chercher avec le cœur.
Et moi chrétien d’aujourd’hui, en plaçant les mages en route vers la crèche, je ne peux oublier que ce roi mage, c’est moi. Nous pouvons aujourd’hui ouvrir nos yeux à la présence discrète de Dieu dans notre vie. Il nous faut nous mettre en marche vers Noël, nous ne sommes pas seuls, d’autres se mettent en marche avec nous. N’hésitons pas, regardons le ciel étoilé et confions au Seigneur nos volontés d’agir pour un monde meilleur. Ce sont nos trésors, ce que nous pouvons offrir à Dieu.
Dimanche 3 – La joie de Marie
Quand il vit que les mages s’étaient déjà mis en route, Gabriel se lança dans sa mission. Il avait longuement cherché la personne qui pourrait dire oui. Joséphine lui avait conseillé de chercher parmi les riches de la terre, mais Gabriel savait qu’il fallait une personne simple, pauvre, qui puisse s’enrichir du Don de Dieu. Si l’opération Emmanuel doit réussir, il faut réfléchir avec d’autres idées que des idées purement humaines. Voilà aussi pourquoi il avait fait choix d’une ville récente, pour que tout puisse être nouveau. Gabriel avait choisi Nazareth, et Dieu avait lui-même mis son accord, et Il avait choisi Marie, la fiancée de Joseph.
Marie est une simple fille d’Israël et ne comprend pas de suite la portée des paroles angéliques. Comment cela pourrait-il arriver, que je donne naissance, puisque je suis vierge ? L’ange la rassure et chasse ses peurs pour laisser place à l’espérance, pour elle et pour le monde entier. Cette joie est si grande qu’elle touche aussi sa cousine Elisabeth qui elle aussi va concevoir un enfant, alors qu’elle est avancée en âge. L’ange Gabriel, voyant Marie rassurée, laisse couler une larme en entendant Marie dire : « Je suis la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole ». Sa part de mission était accomplie, et il laisse alors le cœur de Marie s’ouvrir à la volonté divine, l’Esprit saint est déjà à l’œuvre. Quelle joie pour Marie, quelle joie pour Gabriel. Tout est maintenant en route, rien n’arrêtera plus cette opération Emmanuel.
En ce dimanche de la joie, habillons, comme Marie et Gabriel, nos cœurs de joie à l’approche de ce Noel si particulier. Dieu veut notre joie, pas une joie de façade, une joie qui emplisse notre cœur. Aujourd’hui en plaçant Marie à la crèche, reprenons pour nous ses paroles, mettons-nous au service de Dieu et acceptons que sa volonté soit faite à travers nos vies.
Dimanche 4 – La lumière des bergers
Si Raphaël suivait la route des mages et que Gabriel racontait avec joie sa réussite, Michel devait lui aussi accomplir sa part de la mission. Et il invita Joséphine à l’accompagner. C’est avec grande joie que Joséphine accepta, tout en laissant Michel prendre les grandes décisions.
Ils se mettent en route et rejoignent les bergers dans la nuit. Joséphine s’attendait à voir de beaux santons comme ceux de nos crèches. Mais la réalité était toute autre. Les bergers sont les pauvres de cette région, ils doivent rester nuit et jour auprès de leur troupeau. Même pas possible pour eux de se rendre à la synagogue le samedi. Mais, dans leur cœur, ils ont cette espérance d’un monde meilleur. Michel et Joséphine remarquent de suite que les bergers sont effrayés par leur présence. Ce n’est pas tous les jours que l’on croise un ange ! mais ils leur annoncent une grande joie. Les bergers sont les premiers, après Marie, à être au courant de la portée de l’opération Emmanuel. Dieu dans notre monde, Dieu avec nous, Dieu qui se fait homme. Pour eux, plus de nuit, il faut que le ciel soit aussi lumineux que leur cœur. Michel fait un signe à Joséphine qui, d’un simple claquement de doigts, rassemble les anges qui peuvent en chœur entonner leur chant de gloire à Dieu. Ce chant mélodieux donne le désir aux bergers de rejoindre cet enfant Dieu. Mais ils demandent à l’ange ce qu’ils pourront lui offrir. Ils n’ont pas de richesse ! Joséphine leur suggère de laisser un mouton près du nouveau-né, pour lui donner un peu de chaleur dans la fraicheur de la nuit.
Et nous-même, qui n’avons pas les trésors des mages, nous pouvons nous laisser éclairer le cœur par cette joie qui approche. Il nous faut accepter que nous sommes des pauvres, nous pourrons ainsi nous enrichir du don de Dieu. Oui, ce berger c’est encore moi ! Merci, Seigneur, de me faire signe dans le quotidien.
Noël – L’enfant attendu
Très jolie histoire, bravo et merci !
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