
Ce Dimanche, les célébrations sont
Eucharistie samedi 17h30 à Sart et 19h à Bra,
eucharistie dimanche 10h Lierneux et 11h15 Jevigné
Liturgie de la parole samedi 17h30 à Arbrefontaine et dimanche 11h15 Verleumont.
Merci à Alexis de nous partager comme d’habitude cette méditation dominicale.
Un homme juste fait route de Galilée à Jérusalem avec quelques compagnons. Dans les villages et les villes qu’il traverse, il sème une Bonne Nouvelle de paix, de tolérance et de liberté. Aux pauvres et aux exclus, il procure réconfort et espérance. Aux malades, il apporte la guérison. Il annonce un royaume de justice, de droiture et de miséricorde. Il dénonce les pratiques hypocrites et les préjugés religieux, il relativise les dogmes et les prescriptions juridiques face aux impératifs de la charité. Il n’a pas peur de se compromettre en fréquentant des pécheurs, des comptés pour rien, des laissés pour compte.
Les puissants sont irrités et se sentent menacés, mis en cause par ce contestataire. Ceux qui le médisent tendent des pièges où le faire tomber. Pour le faire taire et ne plus les contrarier dans leurs attitudes et leurs aises. Pour définitivement le discrédite et disqualifier son enseignement. Le mettre hors d’état de nuire à leurs agissements. Et pourquoi pas le supprimer en le faisant condamner à une mort infâme, lui qui se prétend, blasphème suprême, Fils de Dieu.
Mais le juste poursuit sa route. Il n’est pas dupe, il sait tout ce qui se trame contre lui, que des étrangers à sa pensée, des puissants, veulent sa perte. Il va même jusqu’à le dire en secret à ceux qui cheminent avec lui. Ses amis, cependant, ne se préoccupent guère de cette question, tout accaparés qu’ils sont de leur propre avenir. Leur place respective ne leur apparaît pas clairement, alors ils discutent pour savoir qui, parmi eux, occupe le premier rang.
Ce n’est pas parce qu’on fait route avec quelqu’un que l’on comprend sa pensée, encore moins que l’on adhère à sa manière de voir les événements. Trop souvent en effet, la tendance est de comprendre les paroles de l’autre de son point de vue particulier, en suivant son propre intérêt, alors qu’il faudrait au contraire se décentrer et plutôt mettre l’autre au cœur de ses préoccupations.
Et celui que le juste met au centre, après l’avoir embrassé avec tendresse, c’est tout simplement un enfant. Provocation supplémentaire, dans un monde où l’enfant est tenu pour quantité négligeable. Un être totalement dépendant et dont la faiblesse désarçonne. Pour comprendre l’autre, point n’est besoin d’être sage ou savant, pas plus que de s’interroger longuement sur le sens du discours.
Il suffit d’avoir l’esprit d’enfance et de se mettre tout simplement à l’écoute. L’enfant, lui, ne parle pas, il manifeste par sa présence, son regard émerveillé par le monde. Il est prêt à accueillir chacun dans la nouveauté de la rencontre. Poser sur l’autre un regard plein de tendresse, sans partialité, sans hypocrisie, voilà ce qui rend à l’être humain sa liberté d’enfant de Dieu !
Point n’est besoin de chercher à savoir qui, parmi nous, est du côté des bons ou des méchants. Mais ce que l’Evangile nous demande, c’est d’accueillir avec un cœur d’enfant cet homme qui vient à notre rencontre, qui vient en grande pauvreté nous partager tout ce qu’il a. Cet homme, ce juste, mais aussi cet enfant qui se remet dans les mains de son Père, c’est Jésus, Christ et Seigneur. Il accepte sa croix pour être notre Pâque. Il nous invite à aller ensemble où vont ses pas, car de sa mort jaillit la Vie.