
Alexis nous partage cette Belle méditation pour entrer dans la joie pascale.
Dans la nuit de Pâques retentit la joie de la résurrection. Il s’est réveillé comme un dormeur le Seigneur, il s’est levé notre Sauveur.[1] Il s’est relevé et nous pouvons chanter : Exultez serviteurs du Seigneur, sonnez cette heure triomphale et la victoire d’un si grand Roi.[2] L’Eglise tout entière proclame : Le Christ est ressuscité des morts, par sa mort il a triomphé de la mort, à ceux des tombeaux il a donné la vie.[3] Une même joie profonde qui cherche à dire l’indicible réalité de la vie plus forte que la mort. Le chant de la lumière de Pâques transperce nos obscurités.
Notre Dieu œuvre la nuit. Pour un commencement de création par Dieu des cieux et de la terre[4], dans les ténèbres originelles, le tohu-bohu primordial, s’opère le dessein divin. Création d’un monde où se construit, petit à petit, l’être humain en devenir. C’est toujours sous le couvert, dans l’ombre, que s’engendre la vie.
Nous voici maintenant au cœur de la plus bouleversante des nuits. Le Crucifié, celui qui a aimé notre humanité jusqu’au bout de sa vie, s’est relevé d’entre les morts. Il vient révolutionner l’ordre établi. Désormais, et pour toujours, le Mal et la Mort sont vaincus, la Vie triomphe.
Nuit de tous les commencements du monde, de tous les départs, qui enfante des temps nouveaux. Nuit des promesses divines, création, libération, espérance, rédemption. Un éclat de lumière traverse nos ténèbres. Le feu de l’Esprit embrase nos déserts, Christ est ressuscité !
Déjà à l’Orient se pointe l’aurore. Le jour de Dieu va donner naissance au printemps de la terre. Des femmes, en chemin pour honorer un défunt par une toilette funèbre, découvrent la puissance divine, sa force de vie fracassant le tombeau. Avec la résurrection du Christ jaillit la lumière, qui vient tout transformer. Ni le péché ni la mort n’auront jamais plus le dernier mot.
Devant le tombeau vide, le sens de l’histoire de l’humanité est dévoilé. Jésus, le Crucifié relevé d’entre les morts, est le premier d’une multitude de sauvés, ses sœurs et frères dans le Père. La résurrection est non seulement pour le Fils bien-aimé, mais aussi pour nous le début d’une autre vie, d’un autre monde. En lui, nous savons que l’histoire ne conduit pas, ne conduit plus, au néant, mais au salut, au bonheur total, à la plénitude de la rencontre finale, avec le Seigneur, avec nos frères, dans le Royaume.
Au-delà de la mort, au-delà des ténèbres, regardons. De lumière, maintenant, est rempli tout l’univers au ciel, sur terre et aux enfers ; que désormais toute la création célèbre la Résurrection du Christ, notre force et notre joie ![5] Un matin nouveau réveille la terre, un matin émerveillé où il fait bon aimer. Au-delà de la mort, au-delà de la peur, tendons l’oreille. Une joie commence, une joie s’avance, des femmes et des hommes chantant l’espérance de la Vie. Partageons leur bonheur, la promesse de Pâques, la paix du Seigneur. Christos anesti ! Alithos anesti ! Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité !
[1] Liturgie de saint Basile, vêpres du samedi saint.
[2] Exultet, liturgie latine.
[3] Tropaire de Pâques, liturgie byzantine (matines et divine liturgie).
[4] Berechit bara Elohim at hachamaim veat haaretz (Gn 1,1).
[5] Ode 3, matines de Pâques, liturgie byzantine.
Merci Alexis pour cette belle méditation pour a veillée pascale. Nous ici, nous la vivrons en UP à lâéglise de Thimister. Belles fêtes de Pâques à vous tous, sans oublier votre Curé..Mia Pirenne
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